OpenAI se lance dans la fabrication de puces IA, un défi de taille

Published On: juillet 21, 2024//Categories: News, IA//3 min read//634 words//

OpenAI envisage de développer ses propres puces IA pour booster sa capacité de calcul

Dans un mouvement audacieux qui pourrait redéfinir le paysage de l’intelligence artificielle, OpenAI, la société derrière ChatGPT, explore la possibilité de concevoir et fabriquer ses propres puces IA. Cette initiative s’inscrit dans une stratégie plus large visant à augmenter sa capacité de calcul et à réduire sa dépendance vis-à-vis des GPUs de Nvidia, actuellement en pénurie.

Des discussions préliminaires avec des géants du secteur

Selon des sources proches du dossier, OpenAI serait en pourparlers avec plusieurs concepteurs de semiconducteurs, dont Broadcom. Ces discussions, bien qu’encore à un stade précoce, témoignent de l’ambition d’OpenAI de maîtriser l’ensemble de sa chaîne de production technologique.

Sam Altman : un projet titanesque à 7 trillions de dollars

Le PDG d’OpenAI, Sam Altman, ne fait pas les choses à moitié. Il aurait en tête un projet colossal visant à lever jusqu’à 7 trillions de dollars pour financer cette initiative de production de puces à grande échelle. Pour mettre ce chiffre en perspective, c’est plus que la capitalisation boursière combinée d’Apple et Microsoft !

« Le facteur limitant de l’IA est la capacité : capacité des puces, capacité énergétique, capacité de calcul. [OpenAI] ne va pas simplement rester les bras croisés et laisser les autres construire [cela] alors qu’ils sont en première ligne, » confie une source familière avec les plans d’OpenAI.

Une réponse à la pénurie mondiale de GPUs pour l’IA

Cette initiative d’OpenAI n’est pas surprenante quand on connaît la situation actuelle du marché des puces IA. La demande pour des GPUs puissants comme le H100 de Nvidia, vendu à 40 000 dollars l’unité, a explosé, créant une véritable pénurie. Cette rareté met en péril le développement de modèles IA toujours plus gourmands en ressources, comme GPT-4 ou DALL-E3.

OpenAI n’est pas seul dans cette course

D’autres géants de la tech comme Microsoft, Google et Meta ont déjà commencé à développer leurs propres solutions en interne face à cette pénurie. Le gouvernement américain a également annoncé un investissement de 5 milliards de dollars pour stimuler la production de puces sur le sol national.

Un recrutement stratégique

Pour mener à bien ce projet ambitieux, OpenAI aurait commencé à recruter d’anciens employés de Google ayant travaillé sur les unités de traitement tensoriel (TPU) du géant de Mountain View. Ce mouvement stratégique permettrait à OpenAI de bénéficier d’une expertise précieuse dans le domaine de la conception de puces IA.

Les défis à relever pour OpenAI

Malgré l’ambition et les ressources potentielles, le chemin vers l’indépendance en matière de puces IA est semé d’embûches pour OpenAI. La conception et la fabrication de semiconducteurs sont des processus complexes qui nécessitent des investissements massifs et une expertise pointue.

Un peu comme un ninja qui devrait apprendre à forger sa propre épée, OpenAI se lance dans un domaine totalement nouveau. La réussite de ce projet pourrait cependant lui conférer un avantage concurrentiel majeur dans la course à l’IA la plus avancée.

Un enjeu crucial pour l’avenir de l’IA

Si OpenAI parvient à mener à bien ce projet, cela pourrait avoir des répercussions importantes sur l’ensemble de l’industrie de l’IA. Une plus grande disponibilité de puces IA performantes pourrait accélérer le développement de nouvelles applications et technologies basées sur l’intelligence artificielle.

Alors que Sam Altman multiplie les rencontres avec des acteurs clés comme Sheikh Tahnoun bin Zayed al Nahyan des Émirats Arabes Unis et la secrétaire américaine au Commerce Gina Raimondo, le monde de la tech retient son souffle. L’initiative d’OpenAI pourrait bien redéfinir les contours de l’industrie des semiconducteurs et, par extension, l’avenir même de l’intelligence artificielle.